C’est quoi la méditation ?

Le terme méditation vient du latin « Meditare » qui signifie « contempler ». C’est une pratique qui consiste à entraîner l’esprit afin qu’il arrête de s’accrocher aux pensées négatives et néfastes.

Même si nos pensées sont utiles pour gérer notre vie et résoudre des problèmes, nos mécanismes mentaux sont tels qu’ils produisent sans cesse des pensées qui génèrent souvent beaucoup d’émotions, d’inquiétude et de souffrance.

La pratique de la méditation consiste avant tout à s’entraîner à maintenir son attention et à empêcher son esprit de se laisser emporter par les pensées qui surgissent sans arrêt, à apprendre à les laisser passer comme elles sont arrivées (« comme on regarde passer les nuages dans le ciel »), en revenant au corps et à la respiration. En effet, si l’esprit a tendance à vagabonder, le corps est lui toujours présent.

La méditation de pleine conscience a été rendue populaire par Jon Kabat-Zinn, notamment avec les ateliers de réduction de stress, et également par le moine bouddhiste vietnamien Thich Nhat Hanh qui a adapté les enseignements du zen chinois à notre culture occidentale.

Quels sont les bénéfices de la méditation ?

Dès les premières séances, on commence à ressentir du calme à l’issue de la pratique et également au cours de la journée. En effet, la méditation permet d’apprendre à ne plus se laisser embarquer et submerger par le bavardage dans notre tête, par le vagabondage de notre mental qui nous amènent soit à ressasser le passé et à cultiver des émotions de tristesse, colère, ressentiment, culpabilité…, soit à imaginer des scenarii pour le futur et à générer de l’anxiété et de l’angoisse. En effet, durant la méditation, sans rejeter les pensées, émotions ou sensations, on apprend à observer sans jugement ce qui est là et à ne pas rentrer dans les histoires, dans le film que veut nous raconter notre mental. Et au fil du temps, cette capacité à observer devient de plus en plus aisée et spontanée.

En synthèse, les bénéfices sont les suivants :

  • Apprendre à être à l’intérieur de soi
  • Procurer de la joie. Selon des études, méditer activerait une zone du cerveau sensible aux sentiments positifs.
  • Apprendre à être dans la présence du ici et maintenant.
  • Se rendre compte que nous ne sommes pas nos pensées, et se libérer petit à petit des ruminations.
  • Améliorer les capacités d’attention et de concentration.
  • Réduire le stress et l’anxiété : Des nombreuses études ont montré que la méditation de pleine conscience produit des effets à ce niveau, en réduisant les pensées et ruminations négatives génératrices de stress. Par contre, comme pour beaucoup de choses, la régularité est essentielle (au moins 10 minutes par jour, tous les jours) !

Comment pratiquer la méditation ?

Avant tout, bien s’installer pour méditer

Si vous débutez et que la position en tailleur, lotus ou demi-lotus est trop pénible pour vous, ou impossible, vous pouvez également vous installer confortablement sur une chaise ou un fauteuil, les pieds bien à plat sur le sol, les mains posées à plat sur les jambes, en étant vigilant à bien garder la nuque et le dos droits.

La méditation s’appuie à la fois sur le corps, sur la respiration, sur les pensées. Les pensées peuvent prendre différentes formes selon les individus. La forme la plus connue est le son. C’est le dialogue intérieur, cette « petite voix dans la tête » qui commente, qui analyse, qui juge, qui nous raconte plein d’histoires (auxquelles nous avons tendance à croire !). Les pensées peuvent aussi apparaître sous forme d’images mentales. Ces images sont en noir et blanc ou en couleur, statiques, comme des « flashs », ou animées, comme un film qui se déroule sous nos yeux. Enfin, elles peuvent se manifester sous forme kinesthésique par des sensations. Ces sensations sont soit des ressentis corporels, par exemple de chaleur, de lourdeur, de tension, soit des émotions qui s’expriment dans le corps.

Un exemple de méditation

Voici une proposition de méditation pour être pleinement conscient et accepter le moment présent sans jugement ni évaluation.

Installez-vous confortablement et fermez délicatement les yeux. Prenez conscience des points de contact de votre corps sur le sol ou sur le fauteuil. Laissez la base de votre corps se déposer, s’ancrer. Portez votre attention sur votre respiration et respirez lentement et profondément. A chaque respiration, sentez comme votre respiration devient plus ample et s’apaise. Concentrez-vous sur votre ventre qui se remplit d’air quand vous inhalez et se vide quand vous expirez. Toujours lentement. Toujours doucement. Prenez conscience que vous êtes là assis, soyez présent dans votre corps tel qu’il est là maintenant. Allez dans chaque partie de votre corps, en remontant des pieds jusqu’à la tête. Puis restez dans le silence, dans l’observation de ce qui est là dans l’instant, sans juger, sans analyser, sans essayer de changer quoi que ce soit, dans la bienveillance. Si vous vous rendez compte que vous êtes distrait par des pensées, des bruits, des sensations, ramenez votre esprit tranquillement à se concentrer sur votre souffle, sur l’air qui rentre et qui sort. Si l’esprit s’échappe, le corps est toujours présent. Prenez conscience de la réalité telle qu’elle est, de votre corps tel qu’il est, de votre respiration telle qu’elle est, de vos pensées telles qu’elles sont. Entrez en amitié avec votre corps, avec votre respiration. Être simplement là.

Bonne pratique !

Si la méditation ne vous convient pas pour l’instant, mais que néanmoins vous souhaitez essayer une pratique pour se poser à l’intérieur de soi, vous pouvez tenter la cohérence cardiaque.