Techniques pour développer l’affirmation de soi

En effet, même si parfois il peut être nécessaire de se faire accompagner pour libérer les peurs qui empêchent de s’affirmer, ces techniques sont utiles pour entrer dans l’action. Et, plus on s’affirme, plus il devient aisé de s’affirmer !

Un conseil pour débuter avec ces techniques : ne pas chercher au début à obtenir un résultat, mais avoir comme objectif de se sentir mieux en posant sa parole. Par exemple, ce n’est pas parce que vous faites une demande que l’autre est obligé d’y accéder.

Avant de rentrer dans le détail de ces techniques, 3 règles sont essentielles dans l’affirmation de soi.

Ces 3 règles aident à rester ferme sur les idées et à canaliser les messages :

• Ni justification : le risque de donner trop de raisons ou d’excuses est de diminuer la clarté du message et de « donner le bâton pour se faire battre ».
• Ni dérive : En se s’écartant du sujet ou en laissant l’autre s’écarter, la communication risque de devenir confuse et l’objet de l’échange perdu en route.
• Ni excès d’explication : Le risque de trop expliquer sa position est de diminuer la clarté du message et d’ouvrir la porte aux justifications et dérives. De plus cette attitude suppose que l’autre ne peut pas comprendre. Pour l’éviter, donner des informations mais ne pas expliquer.

En fonction des situations, les différentes techniques décrites ci-dessous peuvent être utilisées :

Que signifie « JDP » ?

• « J » : En affirmation de soi, il est question d’exprimer ses droits, ses points de vue, ses émotions, ses besoins. Il est donc essentiel de parler en partant de soi : Utilisation du « Je ».
• « DP » : S’exprimer de manière Directe et Précise permet de communiquer nos informations ou explications avec impact. En effet, une réaction face à une situation inconfortable est de tourner autour du pot, ce qui nuit à la clarté du message et peut déboucher sur des dérives ou des justifications.

Vous pouvez commencer par observer au quotidien comment vous vous exprimez, avec détour en parlant de l’autre, ou directement en parlant de vous. Et, vous posez la question : comment je pourrais m’exprimer en JDP dans cette situation ?

Manifester ses émotions permet de s’engager personnellement dans ce que nous disons à l’aide de phrases simples comme « je suis désolé », « je suis gêné d’insister »… D’une part, communiquer sur ce que nous ressentons introduit de la chaleur dans la relation. D’autre part, cela incite en général l’autre à mieux accepter ce que nous disons (par exemple lorsque nous formulons une demande), à ne pas insister (par exemple lorsque nous disons « non » à une demande).

Pour être empathique, capable de se mettre à la place de l’autre et de comprendre sa position, il est indispensable de bien écouter ce qu’il nous dit et en particulier en quoi il peut avoir raison. Manifester son empathie, c’est lui communiquer ce que nous comprenons de son point de vue : « Je comprends que c’est désagréable pour toi… ».

Personne n’est parfait ! Bien souvent, cette attitude abrège des discussions qui risqueraient de dégénérer en conflit. En effet, admettre ses propres erreurs évite de rentrer dans le « qui a raison ? qui a tort ? » et crée ainsi les bases d’une relation équilibrée. De plus, cette attitude permet petit à petit de renforcer l’acceptation de soi-même, « l’amour véritable » vis à vis de soi-même.

Par exemple : « Je te le répète, ma réponse est non » ou « Je comprends ton problème, mais je ne souhaite pas te rendre ce service ». Vu qu’il faut parfois répéter plusieurs fois, attention aux signes non verbaux d’impatience ou d’irritation !

Comme la balle envoyée dans le brouillard, dont on ne voit pas où elle va et qui ne revient pas, cette technique consiste à ne rien répondre qui nous engage ou qui encourage la discussion. Ainsi, répondre en brouillard, c’est utiliser des expressions comme « peut-être », « c’est possible », c’est ton opinion »…

• L’enquête peut être « négative » quand la recherche d’information porte sur des reproches réels ou supposés à notre égard. Il s’agit alors de demander à notre interlocuteur qu’il affine le reproche ou la critique : « Qu’est-ce que… », « En quoi… », « Qu’entends-tu par… », « Qu’as-tu ressenti… ». Cette technique permet d’éviter le réflexe de se justifier en cherchant ce qui peut être vrai dans ce que dit l’autre (pour s’améliorer 😊), de ne pas laisser dire sur soi des choses floues ou des généralisations, enfin d’éviter d’accumuler dans la relation des incompréhensions et des non-dits.

• L’enquête peut également être « positive », quand elle a pour but de questionner l’autre afin qu’il verbalise ce qu’il a trouvé de positif dans notre comportement, soit pour affiner un compliment, soit après un reproche. « Je reconnais que j’aurais dû…. Pourrais-tu me préciser quels étaient les points positifs, pour que je m’améliore ? ».

Alors, quelles techniques pour développer l’affirmation de soi allez-vous choisir et mettre en œuvre au quotidien, et ainsi améliorer votre confiance en soi ?