Question essentielle pour commencer ce chemin vers l’amour de l’autre et vers des relations de qualité.

En effet, nous avons plutôt appris le langage de l’ego, de la peur, de la compétition que celui du cœur et de la coopération.

Amour véritable avec soi-même

• Me donner le droit d’être ce que je suis à chaque instant (impatient, menteur…), même si je ne suis pas ce que je veux être.
• Accepter mes différences par rapport aux autres, sans aucun jugement.
• Être capable de me faire plaisir même si je crois ne pas le mériter.
• Me donner le droit d’être humain (avoir des peurs, des faiblesses, des limites).
• Me rappeler que tout ce que l’on vit est une expérience et non une erreur, ce qui évite le jugement.
• Laisser mon cœur décider plutôt que de tenir compte de la notion de bien et de mal suggérée par les autres.
• Apprendre de chaque expérience plutôt que de me condamner.
• Écouter mon besoin même si les autres me conseillent autrement.
• Être bien même si je ne réponds pas à mes propres attentes ou si je ne tiens pas ma promesse envers moi-même ou les autres.
• Observer ce qui se passe même si une petite voix intérieure n’est pas d’accord.
• Me rappeler que personne ne peut s’occuper de mon bonheur, que je suis la seule personne responsable de ce qui m’arrive.

Amour véritable avec les autres

• Leur donner le droit d’être ce qu’ils sont à chaque instant (paresseux, négatif…), surtout s’ils ne sont pas ce que je veux qu’ils soient.
• Accepter la différence des autres sans les juger.
• Donner des conseils aux autres ou les guider sans rien attendre en retour.
• Leur donner le droit d’être humains (avoir des peurs, des faiblesses, des limites).
• Leur permettre de décider eux-mêmes surtout si je juge une décision inacceptable.
• Me rappeler que chacun a besoin de vivre des expériences différentes, selon son plan de vie.
• Les laisser vivre leurs expériences et en assumer les conséquences.
• Faire des demandes sans attente (me savoir aimé même si l’autre me dit non).
• Me souvenir qu’une attente est légitime seulement lorsqu’il y a eu entente claire entre 2 personnes.
• Observer les autres plutôt que de les juger ou de les critiquer.
• Me souvenir que je ne peux pas rendre quelqu’un heureux : il est le seul responsable de son bonheur.

Amour véritable, ce n’est pas…

De l’affection : les marques d’affection (cadeau, compliment, fleurs, toucher chaleureux) ne sont pas forcément données par amour véritable et encore moins si elles sont données avec la moindre attente.

Du dévouement : peut être motivé par de l’amour véritable, mais le plus souvent par le devoir, la culpabilité ou la peur. Se sacrifier pour une autre personne, c’est oublier ses propres besoins et engendre beaucoup d’attentes de reconnaissance et donc souvent de la déception.

De l’amour passionnel : n’être bien qu’en présence de l’être aimé, ne vivre que pour les moments partagés, l’idéaliser et accepter difficilement qu’il soit heureux sans nous et qu’il ait le désir de faire des choses seul. Quand la passion des débuts s’estompe, l’amour véritable peut commencer.

Vouloir le bonheur de l’autre à tout prix (surtout enfant, conjoint) : le bonheur ne peut venir que de l’intérieur de soi. Souffrir avec celui qui souffre, se sacrifier, émane plus d’une attitude possessive, de la peur de perdre l’amour de l’autre que de l’amour véritable. Et l’inverse n’est pas l’indifférence mais la responsabilité (assumer les conséquences de ses choix et laisser les autres assumer les conséquences de leurs décisions).

(D’après Lise Bourbeau « La puissance de l’acceptation »)